Les salariés vont encore en être les premières victimes.
Les analyses présentées le 22 septembre, à Londres, par la direction sur la situation du groupe TOTAL sont très claires :
- Trop de dépenses
- Trop d’investissement
- Toujours pas assez de cash pour les actionnaires
« Il faut donc inverser la tendance » selon elle.
Après TIGF, TOTALGAZ, CCP Composites et BOSTIK, les cessions vont se poursuivre. 10 milliards de dollars de cessions sont programmés sur 2015/2017.
En parallèle, 1,5 milliard d’euros d’économies sur les coûts de fonctionnement sont prévus. D’autre part, la direction annonce clairement une restructuration importante du raffinage en France et en Europe. Le « recentrage » du marketing est également à l’ordre du jour.
Beaucoup d’idées « génériques » et de propos lissés qui n’arrivent pas à cacher les coupes sombres envisagées dans l’emploi et les frais de fonctionnement.
Ce virage à 180° est surprenant et difficilement lisible.
Notamment à l’Amont. En effet avoir dépensé des milliards d’euros dans des programmes d’explorations ambitieux ces quatre dernières années, la direction du groupe semble vouloir tout stopper. Elle semble vouloir laisser le soin à d’autres de trouver des gisements pour pouvoir les acheter ensuite afin de reconstituer nos réserves. C’est risqué et à courte vue.
Concernant le raffinage, rien de nouveau sous le soleil, malheureusement. La même litanie nous est resservie pour justifier les restructurations envisagées en France et en Europe. Restructurations d’ampleur, confirmées à demi-mots par le DG du raffinage Chimie lors d’un CCE le 25 septembre.
Par contre là où le cap est maintenu, c’est bien sur les objectifs de retour à l’actionnaire : Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort !
Là pas de limite ! Pas de plan d’économie ! Pas de limitation d’augmentation ! On gaspille, on dilapide des sommes gigantesques, pour satisfaire les appétits les plus féroces.
On comprend mieux pourquoi les ventes de filiales et d’actifs pétroliers se multiplient. Car sinon, à quoi pourraient servir les 20 milliards déjà engrangés et les 10 milliards à venir ?
A la CGT on a bien quelques idées mais elles ne semblent pas partagées.
Et pourtant, est-ce que cela ne serait pas bénéfique pour le Groupe et notre pays si des investissements étaient faits pour répondre à la demande notamment en gazole ?
Est-ce que cela ne serait pas bénéfique pour le Groupe et notre pays si les salaires étaient réellement augmentés pour permettre au plus grand nombre de vivre mieux ?
La CGT pense que oui. La direction de TOTAL ne veut pas en entendre parler !
Les salariés vont donc devoir encore un peu plus se tuer à la tâche pour que d’autres continuent à se gaver et à faire grossir leur pactole.
C’est abject !
Alors que pour garantir son avenir dans toutes ses activités, le groupe aurait besoin d’investir dans les femmes et les hommes salariés de l’entreprise, dans les installations, on préfère choyer une poignée de nantis déjà riches à milliards.
Attention : De l’aveuglement à la dégringolade il n’y a pas loin. Mais soyons rassurés, ceux qui tirent les ficelles, nos grands penseurs, stratèges et dirigeants sont presque certains de s’en sortir.
Pour les salariés par contre, rien n’est moins sur.
Préconisations de la CGT :
Si on veut continuer à vivre et travailler, il faut s’opposer à ces choix et lutter.
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